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TOMMY ATTACHIE À GAT TAH KWĄ̂ (MONTNEY)

CATALOG NO.: DZVMCDV-7-08-05-1.

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Et toutes les autres choses, d'après ce qu'on dit, qu'on voit ici. C'était bien avant nous. Dans les années 30, je ne sais pas quand ils ont établi cette réserve ici, en tous cas, les gens vivaient ici. Tout le monde vivait par ici, en trappant et en subsistant.

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Et pendant l'été, ils venaient tous ici. Et à Charlie Lake aussi. Et après Gaahya̹e le Prophète est venu de Regal River, en Alberta. Il venait tous les ans par Sweeney Creek, Cecil Lake, et il venait jusqu'ici. De l'autre côté de cette rivière, où la rivière Fish et la rivière de Charlie Lake rejoignent la rivière Beatton.

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Un petit peu plus haut, un ancien sentier franchit la Beatton. C'est par là qu'ils sont allés. Les gens sont de Doig, ils l'ont attendu à Cecil Lake. Il a été enterré ici le 19 juin 1922. Il a commencé au printemps, il a commencé à se déplacer comme ça. C'est comme ça qu'il a fait Sweeney Creek quelque part. Il a eu ce chant, le Chicken Song, c'était au printemps vers mai. Je crois que c'est la danse du coq de bruyère au printemps.

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Ah, euh, il est parti vers mai, il est venu ici. Et il doit.

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J'ai entendu ma grand-mère dire qu'il était allé jusqu'à North Pine, jouer du tambour pour les gens, les gens de Montney, ils sont allés aussi. Et, euh, les hommes et tous ceux qui sont venus là, tous ensemble ils ont chanté peut-être trois, quatre jours. Et il a commencé à aller vers Montney, il est passé par ici, quelque part.

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Et, euh, il a continué à faire ça pendant des années, il est venu chaque année. Et finalement, il savait ce qui allait lui arriver. Il est venu jusqu'ici, il est allé à Montney et il a prié pour que les gens reviennent.

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Il est allé - et c'est là qu'il est mort. Ils l'ont enterré ici, le 8 juillet aujourd'hui, à vingt et une heures. Je te raconte cette histoire sur Gaahya̹e bien avant, bien avant que je sois né. C'est pour ça qu'elles sont toutes nos histoires. C'était bien avant que je sois né, en 1943, à l'époque de la guerre. Mais en 1922, et bien avant, il y a même deux cents ans, trois cents ans, l'histoire dont on parle aujourd'hui, est toujours la même. Elle n'est pas écrite ni rien. Mais juste une année, ce qui est arrivé dans un endroit, qui est mort, tu sais, toutes ces histoires, elles tiennent la terre. C'est comme ça que les Autochtones s'en servent. Ça les fait vivre.

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Et, euh, quand on grandit, tu sais, on nous parle de Dieu. Le Créateur. Et on sait. Mais bientôt, dans les années soixante, les gens ont commencé à boire, euh, sans s'arrêter jusque dans les années soixante-dix, on était dans la rue, moi le premier. J'ai vécu dans la rue. Et quand ils ont su que ça allait être comme ça, bon. Mais après, on a compris que c'était pas pour nous. Et on est revenu vers notre culture et on vit avec. Nous, les Autochtones, on est bien plus heureux de vivre comme ça.

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