À propos du projet | ÉQUIPE DU PROJET
Vous pouvez voir ci-dessous l'ensemble des personnes, membres de la communauté et autres, qui ont participé à la réalisation de ce projet. Cliquez sur chaque photo miniature pour mieux les connaître.
Chef Gerry Attachie Aîné, historien oral, Ancien Chef (1976-1993)

Et avec cet argent, on a construit cette salle ici, ce complexe, la piste de rodéo et certains des bâtiments. Et ce qui est triste, c'est que quand on a commencé ce procès, certains des aînés ont dit qu'ils étaient contents, c'est ce qu'ils ont dit. Il voulaient que justice soit faite parce qu'ils avaient souffert trop longtemps dans le passé. Ils ont disparu. Mais maintenant, nous nous tournons vers l'avenir pour mettre en place quelque chose pour la prochaine génération. Une chose qui nous manque juste maintenant, qui commence lentement à disparaître, c'est notre langue. Mais nous luttons contre ça. On essaye de la faire revivre. C'est pour ça que vous, on vous a amenés ici. Le musée aussi. J'espère qu'on ne perdra pas notre langue...
(Gerry Attachie, 2005)
Gerry a été réélu au conseil le 21 novembre 2003 après un congé sabbatique de six ans de l'administration de la bande.
Gerry a été élu au conseil pour la première fois en 1974. Deux ans plus tard, il a été réélu comme Chef, devenant ainsi, à l'époque, le plus jeune Chef de la Colombie-Britannique : il avait 25 ans. Il avait grandi dans la Réserve et souvent entendu les aînés discuter de leurs problèmes avec le gouvernement et à propos du traité. Il décida de changer les choses pendant qu'il était en place. L'ancienne bande indienne de Fort St John (qui est aujourd'hui divisée entre celle de Blueberry et celle de Doig) a été déplacée des terres qu'elle occupait près de Fort St John quand les anciens combattants sont revenus de la guerre. Le gouvernement avait besoin de bonnes terres pour les donner aux anciens combattants, on a donc déménagé ceux de la Première Nation. Il s'agissait de bonnes terres riches en minéraux, avec des droits miniers. À la fin des années quatre-vingt, Gerry a déposé un dossier de revendication territoriale à propos de ce litige devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique. On connaît ce cas comme celui de la revendication territoriale de Montney ou de Apsassin c. la Reine. Gerry a rejoint l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, et grâce à cette participation, certaines portes ont commencé à s'ouvrir.
Ce qui comptait le plus dans le procès, c'était de trouver de l'argent pour le reconduire.
Gerry a parcouru le pays et rencontré un grand nombre de personnes pour tenter d'obtenir des fonds. En s'unissant avec d'autres Bandes et des conseils tribaux, la Première Nation de Doig River a obtenu assez de prêts pour continuer le procès. Même s'ils ont perdu trois fois devant la Cour provinciale, Gerry a travaillé en étroite collaboration avec l'ancien Chef Joe Apsassin de la Première Nation de Blueberry et les avocats. Ensemble, ils ont persisté et ont fait appel devant la Cour suprême du Canada. Gerry a dû supporter 16 semaines de contre-interrogatoire pendant la procédure et a fait tout ce qui était possible pour gagner le procès. En 1997, la Cour suprême du Canada a statué en faveur du demandeur, adjugeant 147 millions de dollars aux Premières Nations de Blueberry et de Doig River. Cela marqua l'arrivée d'une incroyable prospérité financière dans les deux communautés et dans les vies de centaines d'Autochtones du nord-est de la Colombie britannique. Cela démontra également que la collaboration entre les Premières Nations permet d'atteindre un but et de réaliser un rêve.
Au cours des 17 années pendant lesquelles il a été Chef, Gerry s'est battu pour maintenir l'unité entre les Premières Nations. Il croit profondément que le travail de chacun mène à la satisfaction de tous. Il cherchait un terrain d'entente commun et s'efforçait vraiment de ne pas choisir une des parties quand un désaccord se manifestait. Il savait écouter et était toujours prêt à comprendre les inquiétudes et les requêtes des gens. Il est bien connu qu'il soutenait les membres par tous les moyens possibles; il allait même dans les centres de désintoxication pour alcooliques avec certains pour mieux les aider.
Gerry a vraiment été le premier à mettre publiquement en valeur la Première Nation de Doig River. Il a eu l'idée d'installer le Bureau de direction des Terres et des Ressources à Doig River et il s'est efforcé de mettre sur pied un processus de consultation entre la Première Nation et l'industrie pétrolière et gazière. Il a travaillé en liaison avec le gouvernement municipal, des officiers de police, des églises et des résidents ruraux.
Ce n'est pas uniquement par le fait de sa conscience politique et grâce à son influence que Gerry a obtenu des avantages pour la communauté. Il a apporté son soutien et participé aux activités de la communauté avec beaucoup de dynamisme. Ces derniers temps, il s'est engagé auprès de la Première Nation de Doig River à titre de président du Rodéo. Il s'agit d'un évènement qui attire chaque année des centaines de gens. Le Rodéo a joué un rôle important dans la vie de la communauté depuis le milieu des années soixante et Gerry fait son possible pour transmettre cette tradition aux nouvelles générations. Actuellement, les Dane-zaa commencent à communiquer avec les membres de la communauté voisine et les autres Premières Nations, avec l'espoir que chacun en tirera une expérience culturelle positive.
De plus, Gerry est un membre actif du comité d'administration de Doig River. Il s'agit d'un rôle de direction important, puisque les administrateurs ont la responsabilité d'élaborer et de planifier les activités de la Première Nation.
Depuis la fin de son dernier mandat dans le gouvernemental en 1997, Gerry assure la direction de sa compagnie- Milligan Hills Contracting. Il continue d'intervenir activement auprès de l'industrie pétrolière et gazière, puisque sa compagnie procure aux sociétés de cette industrie de la main-d'œuvre et s'occupe des droits de passage des oléoducs ainsi que des travaux d'élargissement, d'assainissement et de prospection sismique.