À propos du projet - Équipe du projet : Margaret Attachie

À propos du projet | ÉQUIPE DU PROJET

 

Vous pouvez voir ci-dessous l'ensemble des personnes, membres de la communauté et autres, qui ont participé à la réalisation de ce projet. Cliquez sur chaque photo miniature pour mieux les connaître.

  • Amy Acko
  • Sam Acko
  • Robin Acko
  • Starr Acko
  • Eddie Apsassin
  • Mark Apsassin
  • May Apsassin
  • Johnny Askoty
  • Billy Attachie
  • Chef Gerry Attachie
  • Margaret Attachie
  • Tommy Attachie
  • Peter Biella
  • Brittany Brinkworth
  • Charmayne Brinkworth
  • Chief Kelvin Davis
  • Madeline Davis
  • Rosie Field
  • Kate Hennessy
  • Verena Hofmann
  • Julia Miller
  • Margie Miller
  • Patrick Moore
  • Chef Gary Oker
  • Madeleine Oker
  • Amber Ridington
  • Jillian Ridington
  • Robin Ridington

Margaret Attachie
Aînée, historienne orale, équipe de traduction du Beaver

Margaret Attachie
Margaret Attachie, Doig River, 2005. Catalogue # DZVMCKHDP-7-14-05-E013

Je suis née le 10 septembre 1944 dans un tipi, quelque part à Doig. J'ai été élevée à Pine, où nous avions une maison. Eté comme hiver, il y avait un tipi dehors et j'ai commencé à y faire la cuisine dès mes 7 ans. J'ai commencé à faire des choses avec ma mère, j'ai fait un bannock ... et il était plat et ma mère m'a frappée avec ce bannock et elle m'a obligée à rester toute la nuit sous le lit pour que je le réussisse mieux la fois suivante ! Ensuite, nous sommes allés à l'école à Pine, puis nous sommes arrives ici (Doig River). Il y avait une école là-bas (à Pine, à Peterson'Crossing). Moi, je nettoyais cette école tous les soirs, et j'y travaillais parfois pendant la journée. Je tannais la peau d'orignal, je faisais la lessive et d'autres choses comme ça. Nous piégions des lapins et nous chassions, moi et ma grand-mère. Nous avions une maison à peu près à un mille d'ici, on nous a construit une maison et nous avons demeuré ici, ils ont construit trois maisons. C'est ma grand-mère qui m'a élevée. Je suis restée avec elle tout le temps. Je travaillais pour elle et elle m'a appris un tas de choses et c'est pour ça que je sais les faire aujourd'hui. Je remercie ma grand-mère de m'avoir appris tout ce que je fais maintenant. On l'appelait « la flic ». L'été, on allait chasser du côté de Sweeney Creek. J'y suis allée jusqu'à la cinquième année. Nous avons emménagé ici, comme ça, ils ont dû fermer l'école. Nous avons campé pendant deux nuits, il fallait juste attacher le cheval, comme ça on ne devait pas revenir par là. Nous cueillions des baies de Saskatoon. Nous en cueillions toute la journée. Mariah, Charlotte Acko, Grand-mère, Layna, toutes les quatre. Au retour, ma grand-mère préparait du lard d'orignal et elle le mélangeait avec les baies de Saskatoon. Ma mère conservait de grandes quantités de viande d'orignal, de chevreuil, de viande séchée. Ma mère a eu neuf enfants, elle en a perdu trois, puis quatre, ma sœur, elle avait seulement huit ou neuf mois et elle est morte. Je me rappelle que j'ai vu cette petite boite, et j'ai vu mon père pleurer et je lui ai demandé qu'est-ce qui allait pas et il m'a dit ta petite sœur est morte. J'ai grandi avec Charlotte Acko, Mariah Ben, Maggie, Annie et Emma qui est morte, Emma Pouce Coupe, et Margie. Madeline, c'était la plus âgée, et Julie Pouce Coupe, on a toutes grandi ensemble. Si Charlotte n'avait pas autant bu, elle serait encore là. Marshall [Holdstock] est venu ici, nous lui avons appris [la langue castor]. Il avait un petit magasin ici. Ma grand-mère campait là, elle venait de Halfway... Une fois au printemps, on a fait de l'auto-stop avec elle et elle est allée à l'école et elle était fatiguée et on a porté son sac. Elle s'est assise au milieu de la route et ce type l'a emmenée. Pendant l'hiver on faisait sécher la viande. Un vieil homme nous a tous conduits et nous sommes allés cueillir des baies. Et il racontait qu'il y avait un ours qui mangeait des baies derrière nous, alors nous sommes partis; nous restions là toute la journée, nous déjeunions et nous revenions le soir. Nous avons dansé toute la nuit dans son tipi. Les tipis étaient assez grands. Nous y passions la nuit et après nous retournions à la maison et ce grizzli nous suivait et nous ne nous en rendions pas compte. Il lui a dit d'attendre là et elle pensait qu'elle pourrait rester et faire un feu pour la nuit et puis elle a décidé de ne pas rester. Les chiens aboyaient et il a dit que le grizzli les suivait depuis qu'elles étaient parties et j'ai eu de la chance, je n'ai pas campé cette nuit-là.