Ressources | GLOSSAIRE DES TERMES
Glossaire des termes utilisés dans le site Web Dane-zaa
Aînés : Dane-zaa qui ont vécu de nombreuses années et qui comprennent et enseignent notre culture et nos valeurs traditionnelles. Ils guident les membres les plus jeunes de leur famille, de même que la communauté, grâce à leur exemple et leur implication au Conseil des aînés.
Anthropologue : Personne qui étudie le mode de vie des gens en vivant et en travaillant avec eux. Les anthropologues transmettent ce qu'ils comprennent des cultures par des écrits, des photographies, des enregistrements audio et/ou vidéo. Les meilleurs résultats s'obtiennent lorsque les membres de la communauté et les anthropologues travaillent ensemble.
Centre culturel de Doig River : Ce bâtiment, inauguré en 2003, est situé sur un terrain en pente au-dessus de la rivière de Doig ; il abrite les bureaux administratifs et l'infirmerie de la Première Nation de Doig River, son musée, une cuisine et une salle à manger, un auditorium, une salle de sports et des salles de rassemblement et de danse.
Consultant en gestion de patrimoine : Quelqu'un qui travaille avec les communautés pour faciliter à la fois la documentation - et la compréhension de la part du public- de leurs traditions culturelles, généralement par le biais de présentations publiques comme cette exposition en ligne.
Coq de bruyère: Grouse
Danse des Rêveurs : Danse au cours de laquelle les membres des communautés Dane-zaa dansent en cercle, en suivant la direction du soleil (dans le sens des aiguilles d'une montre), tandis que les joueurs de tambour et les chanteurs interprètent des chants traditionnels de Rêveurs. Dahwawetsats est notre mot Beaver/Castor pour désigner la Danse des Rêveurs et signifie simplement « ils dansent ». Nous l'appelons aussi la « Danse du Thé » parce que nous buvons toujours du thé quand nous nous réunissons ainsi.
Débâcle : Moment à la fin de mars ou en avril où la glace des rivières et des ruisseaux commence à fondre et à se rompre. Il s'agit d'une période de transition pendant laquelle on ne peut utiliser les rivières gelées comme routes d'hiver ; les cours d'eau ne sont pas encore assez sûrs pour qu'on puisse se déplacer en radeau ou en bateau.
Déplacements saisonniers : Avant que les colons et les compagnies pétrolières et gazières ne limitent notre accès à certaines parties de notre territoire traditionnel, les nôtres se déplaçaient à travers les terres pendant toute l'année. Ils savaient où et quand trouver du gibier et des plantes comestibles en quantité. Nous chassions, nous pêchions, nous cueillions des baies et autres plantes, nous séchions les aliments et nous les préparions pour les longs hivers quand il y avait moins de nourriture.
Droits des Autochtones et droits issus des traités : La plupart des Premières Nations de C.B. n'ont jamais signé de traité avec le gouvernement du Canada mais les quatre Premières Nations Dane-zaa de la région de Peace River sont protégées par le Traité n° 8, lequel protège également les autres Premières Nations du nord de l'Alberta et des Territoires du Nord-Ouest. En 1900. quand certains dirigeants Dane-zaa ont signé le Traité, ils l'ont considéré comme un traité de paix et d'amitié.
Voir Chronologie : Traité N° 8 et nos droits aux terres de réserve et Documents du Traité N° 8 pour plus de détails.
Enseignements : « Histoires sages » - Leçons souvent données sous la forme de récits ou d'invocations sur les modes de vie traditionnels des Dane-zaa et sur, d'après eux, la meilleure manière de se comporter.
Épidémie de grippe : Entre 1918 et 1919, un virus grippal a tué des millions de gens dans le monde. Beaucoup de personnes de notre communauté sont mortes au cours de cette épidémie (voir grippe espagnole).
Ethnographe : Documentariste, habituellement anthropologue ou folkloriste, qui rapporte par écrit ce qu'il ou elle a appris d'autres personnes. Ethnographie signifie « écrire sur la façon dont les gens vivent ».
Folkloriste : Quelqu'un qui travaille avec des gens et leur communauté pour documenter, comprendre, archiver, exposer et encourager leurs traditions orales, matérielles et coutumières.
Gardien des chants : Une personne comme Tommy Attachie ou feu Albert Askoty, qui apprend et connaît les chants des Rêveurs et s'assure de transmettre ce savoir aux générations qui suivent. D'habitude, les gardiens des chants dirigent l'interprétation des chants des Rêveurs.
Grippe espagnole : L'épidémie de grippe de 1918-1919 s'est répandue en Amérique du Nord avec le retour des soldats de la première guerre mondiale. Elle a tué plus de gens que ne l'a fait la guerre. On l'a appelée la pire épidémie de l'histoire. Ce sont des soldats et des marchands qui l'ont apportée dans les terres Dane-zaa et elle a emporté des milliers des nôtres. Cette grippe a particulièrement touché les gens de 20 à 40 ans et un grand nombre de nos chasseurs et de nos mères de jeunes enfants ont péri. Beaucoup de nos aînés se souviennent encore des histoires que leur ont racontées leurs parents et grands-parents à propos de la grippe.
Histoire orale : Les Dane-zaa ne se fient pas à des livres d'histoire ou à des documents écrits pour préserver notre histoire. Pendant des milliers d'années, nos ancêtres se sont transmis oralement l'histoire des évènements importants (en parlant ou en racontant les histoires). Les plus jeunes apprennent notre histoire en écoutant attentivement et la transmettent à leur tour à la génération qui suit. Lorsque nous comparons notre histoire orale aux documents écrits par les Européens depuis leur arrivée dans nos terres, nous découvrons que notre histoire est extrêmement précise.
Industrialisation : Avant l'arrivée des Européens, les Dane-zaa vivaient de chasse et de cueillette et se déplaçaient, selon les saisons, à travers leurs territoires pour chasser et trapper des animaux, pour pêcher et trouver de quoi se nourrir. Quand le commerce de la fourrure s'organisa, les marchands employèrent des chasseurs Dane-zaa pour leur fournir de la viande. Dès 1823, le gros gibier comme le bison commençait à se faire rare parce que trop chassé pour ravitailler les postes de traite. L'arrivée des colons et des fermiers empiéta sur les terres Dane-zaa mais les nôtres continuèrent de vivre selon leurs traditions. Cependant, quand on découvrit, au milieu du XXe siècle, du pétrole et du gaz dans la région de Peace River, le forage et l'exploitation de ces ressources plus la construction des routes nécessaires à l'accès des chantiers eurent un impact énorme aussi bien sur les chasseurs que sur les orignaux et autre gibier dont ils dépendaient pour se nourrir. Grâce à leur Programme de surveillance des terres, les Premières Nations Dane-zaa essayent aujourd'hui de préserver la qualité de leurs terrains de chasse et de trappage traditionnels tant pour les animaux que pour eux-mêmes.
Invocation : Mots dits par une personne dont les paroles sont respectées, comme le Rêveur Charlie Yahey.
Linguiste : Quelqu'un qui connaît ou étudie notre langue Dane-zaa. Nos propres linguistes Dane-zaa travaillent avec des linguistes universitaires pour traduire en anglais (et en français) les enregistrements en Dane-zaa de nos aînés et de nos Rêveurs, de façon à ce que nos jeunes puissent les comprendre et apprendre comment notre langue explique notre monde.
Oléoducs et gazoducs : Tuyaux qui transportent le pétrole et le gaz entre les puits et les points de distribution. Certains sont plutôt petits et d'importance locale et sont connectés à de plus grands, mais d'autres, comme le gazoduc de la vallée du Mackenzie, peuvent être très gros et parcourir des milliers de milles.
Peau d'orignal : Les femmes Dane-zaa savent par tradition tanner les peaux que leur rapportent les chasseurs. Elles enlèvent les peaux, arrachent les poils et ensuite les fument au-dessus d'un feu étalé. Quand les peaux sont prêtes, on s'en sert pour faire des mocassins, des vestes, des gants et des membranes de tambour. Parfois, les Rêveurs dessinent sur les peaux d'orignaux des cartes du chemin qui mène au Ciel ou des illustrations de leurs prophéties.
Période du commerce des fourrures : En 1794, la Northwest Company a établi le Rocky Mountain Fort sur la rive sud de la rivière de la Paix (Peace River), juste en amont de là où se trouve maintenant la ville de Fort St John. Comme ce fort se trouvait sur nos territoires traditionnels, nous avons pris part au commerce des fourrures, et peu à peu la culture européenne a commencé à influencer notre mode de vie traditionnel. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, les nôtres trappaient le castor, le lynx et d'autres animaux à fourrure ; ils se sont mis à échanger leurs fourrures contre des fusils, des pièges, des produits alimentaires et d'autres marchandises avec des négociants de la Nothwest Company et, plus tard, de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Ces négociants fournissaient d'habitude les marchandises à l'avance et, de cette façon, nos trappeurs étaient obligés de revenir à eux pour payer leurs dettes. Au XXe siècle, certains de nos trappeurs Dane-zaa ont négocié avec des marchands de fourrure indépendants.
Piste muletière : Quand nos ancêtres se sont procuré des chevaux au XIXe siècle, ils ont tracé des pistes muletières pour déplacer leurs biens d'un endroit à l'autre pendant l'été. Ils ont aménagé ces pistes pour les chevaux de selle et les chevaux de bât, pistes qui suivaient souvent des sentiers pédestres existants.
Programme de surveillance des terres : Grâce à ce programme, les membres et les aînés de la communauté Dane-zaa, qui sont bien au courant de l'utilisation traditionnelle du sol dans nos territoires, se déplacent vers des zones de développement industriel, proposées ou établies, par eux-mêmes ou par des représentants des compagnies pétrolières et gazières, afin d'évaluer l'impact potentiel ou existant que ce développement aurait sur nos droits d'Autochtones et issus du Traité.
Prophéties : Prédictions d'évènements qui se produiront dans l'avenir. Par exemple, Charlie Yahey, le Rêveur Dane-zaa le plus récent, a dit aux gens que les automobiles et autres moyens de transport rapide rendraient le monde « trop petit » et bouleverseraient le mode de vie des Dane-zaa. Il a dit aux gens que ces véhicules se serviraient de la graisse d'animaux géants qui existaient déjà sous le sol.
Quête de vision : Autrefois, on envoyait dans les bois les jeunes gens qui atteignaient l'âge de la puberté afin qu'ils découvrent leur « ami spécial » ou l'esprit naturel qui les protégerait le reste de leur vie. Pendant ces quêtes de vision, leur mentor donnait aux garçons et aux filles des chants de guérison particuliers qu'ils allaient utiliser le reste de leur vie dans certaines circonstances où ils allaient avoir besoin d'eux pour les aider ou aider les autres s'ils avaient des problèmes. On appelle ces chants de guérison personnels des mayinéʔ, et on ne les chante jamais en public.
Rêveurs : Sages ou prophètes qui sont capables de « s'envoler vers le Ciel et de revenir sur terre » pendant leurs rêves. Ils acquièrent généralement leur aptitude à rêver en franchissant le seuil de la mort et en revenant sur terre. Ils rapportent des chants, ainsi que des messages de leurs ancêtres qui sont allés sur le « chemin du Ciel ». Les Rêveurs peuvent interpréter des évènements présents et prédire l'avenir. Ils voient la manière dont les nôtres devraient se comporter à l'égard les uns des autres.
Route carrossable : Vers 1950, les nôtres ont commencé à se servir de chariots pour se déplacer dans notre territoire. Les routes carrossables suivaient souvent le trajet de sentiers muletiers ou pédestres existants.
Sens d'un lieu : Ceci se réfère aux sentiments qu'une personne peut éprouver à propos d'un lieu. Le sens du lieu se développe par rapport aux expériences, aux souvenirs, à l'histoire et aux récits liés à des lieux particuliers.
Spiritualité : Dans les paroles de Tommy Attachie, le fait de savoir que « tout est vivant ».
Station de compression Ladyfern : Dans la région des gisements de pétrole de Ladyfern, au nord-est de la Colombie-Britannique, on a construit une grande station de compression du gaz naturel pour faciliter le transport de ce gaz des puits de forage aux gazoducs qui l'amènent vers le sud du Canada et aux Etats-Unis. Ce développement industriel, comme tous ceux qui se sont implantés sur les territoires Dane-zaa, a nécessité la construction de nouvelles routes , d'oléoducs et de gazoducs. On a alors commencé à s'inquiéter de la santé des animaux attirés par les dépôts saumâtres résultant de l'extraction du pétrole et du gaz et du processus de traitement. Les Dane-zaa surveillent étroitement les terres touchées par ce développement et travaillent avec des représentants des sociétés pétrolières et gazières afin de limiter son impact sur notre territoire traditionnel et sur les animaux que nous continuons de chasser.
Statut colonial: La France et l'Angleterre ont toutes deux occupé ce qui est aujourd'hui le Canada et ont imposé leurs lois tout en reconnaissant l'existence des Nations autochtones dans leurs territoires.
- En 1670, la monarchie britannique accordait à la Compagnie de la Baie d'Hudson un mandat pour gouverner les territoires occupés par ce qui est maintenant le Canada.
- En 1763, le roi George III d'Angleterre proclamait que « les Nations ou les Tribus d'Indiens avec lesquelles nous sommes liés, et qui vivent sous notre Protection, ne devront pas être maltraitées ni dérangées par la Possession de telles parties de nos Dominions et de nos Territoires, car, n'ayant été ni cédées ni achetées par Nous, elles leur seront réservées, à eux et à eux seulement, comme leurs territoires de chasse ».
- En 1821, la Compagnie de la Baie d'Hudson assure le contrôle de la région de Peace River par son Gouverneur, Sir George Simpson.
- Après l'entrée de la Colombie-Britannique dans la Confédération en 1871, le gouvernement du Canada s'empare du pouvoir administratif.
- La loi sur la Constitution canadienne de 1982 reconnaît « l'existence de droits des Autochtones et issus des traités des peuples autochtones du Canada ».
Terrain de danse : Lieu où se tiennent la Danse des Rêveurs ou la Danse du Thé.
Territoires : Zones sur lesquelles les Dane-zaa pratiquaient traditionnellement la chasse et la cueillette. Les territoires Dane-zaa recouvrent une grande partie de ce qui est maintenant le nord-est de la Colombie-Britannique et le nord-ouest de l'Alberta.
Traité N° 8 : Voir : Chronologie : Traité N° 8 et nos droits aux terres de réserve et Documents du Traité N° 8
Vision : Un savoir qui devient évident pour un Rêveur qui a parcouru le chemin vers le Ciel et en est revenu. Il s'agit aussi du rapport particulier qu'un être jeune développe avec un animal ou une force de la nature (voir : Quête de Vision).