Lieux - Hanás̠ Saahgéʔ (Doig River)

Lieux | Hanás Saahgéʔ (Doig River)


 

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Chants
 
Tommy Attachie et les joueurs de tambour de Doig River

Tommy Attachie et les joueurs de tambour de Doig River exécutant un chant du Rêveur Adíshtl'íshe, Doig River, 2004.

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Photos - Hanás Saahgéʔ (Doig River):  
 

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Fonction traditionnelle :

Hanás Saahgéʔ veut dire « Rivière à radeaux » dans notre langue. Pour autant qu'on se souvienne, cette région de Doig River a été un lieu de campement important pour notre peuple. On s'y installait de façon saisonnière quand on partait chasser, trapper ou se rassembler de partout dans notre territoire. On transportait souvent nos fourrures sur des radeaux en descendant la Rivière à partir de Alédzé Tsáá au moment de la débâcle : c'est pour cette raison qu'on l'appelle Hanás Saahgéʔ (la rivière à radeaux).

Colonialisme et établissement :

Au début des années cinquante, après avoir été chassés de notre réserve de Gat Tah Kwą̂ (Montney), nous avons été forcés de nous établir ici et d'envoyer nos enfants à l'école. Depuis, la Réserve indienne de Doig River est notre lieu de résidence. Ces dernières cinquante années ont été pour nous des décennies de grand changement, de lutte et de résistance culturelle.

Une fois établis ici, il nous a fallu apprendre à ne plus dépendre uniquement de notre terre. L'afflux important de colons et de promoteurs, qui sont arrivés après la construction de la route de l'Alaska pendant la Deuxième Guerre mondiale, a également menacé le contrôle que nous pouvions avoir sur notre nouveau territoire. Cette aliénation de notre terre et de ses resources, qui s'ajoutait au déclin du commerce des fourrures, a eu pour conséquence la disparition de notre mode de vie par le trappage.

Dépouillés de la plupart de nos droits par le régime colonial, nous avons dû vivre pendant de nombreuses années dans des maisons insalubres fournies par le ministère des Affaires indiennes, et beaucoup d'entre nous ont sombré dans l'alcoolisme et le désespoir en essayant par tous les moyens de s'adapter aux jeunes collectivités non autochtones qui nous entouraient.

Renouveau :

En 1998, nous avons reçu une compensation pour la perte de nos droits miniers sur notre ancienne réserve de Gat Tah Kwą̂ (Montney). Nous avions alors persévéré pendant plus d'une vingtaine d'années à faire des recherches et à établir la preuve de cette spoliation. Le fait de recevoir à la fois la reconnaissance des torts qui nous avaient été faits et la compensation de la perte de nos droits miniers a joué un rôle très important dans le renouveau de notre communauté. À la suite de cette victoire, nous avons eu la possibilité de construire notre Centre culturel et administratif, que nous avons inauguré en 2003.

Notre Centre culturel et administratif est un endroit stimulant où notre communauté aime à se rassembler pour des activités sociales, des réunions de travail ou des loisirs. Le Centre a également accueilli l'équipe du projet de ce site Web.

Nous avons installé le bureau de notre projet au Musée de Doig River, et nous avons organisé des expositions sur les déplacements que nous avions effectués dans les bois pour documenter les histoires orales, afin de les partager avec le reste de la communauté et les visiteurs du Musée. Nous avons aussi réalisé des DVD de ces déplacements et nous les avons montrés aux membres de la communauté, à tous ceux qui avaient participé au projet et aux visiteurs.

Les membres de l'équipe du projet - des aînés, des jeunes, des ethnographes et des linguistes - ont rencontré des membres de la communauté dans son ensemble aussi bien dans notre salle du conseil que dans notre gymnase pour parler du site Web, de la façon dont il faudrait classer les informations et de sa présentation.

Même si nous sommes désormais établis dans la réserve de Doig River, nous continuons à nous déplacer et à chasser le gibier dans tout le territoire où nous allions autrefois à chaque saison. Nous gardons un lien entre les lieux importants de notre environnement et nous faisons tous nos efforts pour protéger nos droits d'Autochtones et nos droits issus des Traités à la terre, à ses animaux et à nos ressources spirituelles.

Pour de plus amples renseignements sur notre communauté de Hanás Saahgéʔ (Doig River), vous pouvez visiter Première Nation de Doig River.