Lieux - Gat Tah Kwą̂ (Montney)

Lieux | Gat Tah Kwą̂ (Montney)


 

Montney - Carte - Regarder cette carte exige un téléchargement du logiciel Macromedia Flash.


Contes
 
Tommy Attachie, 2005

Tommy Attachie parlant du Rêveur Gaayęą à Gat Tah Kwą̂ (Montney), 2005.

video clip Cliquer pour regarder

May Apsassin, 2005

May Apsassin, parlant de la tradition orale Dane-zaa et du renouveau de la langue Beaver Gat Tah Kwą̂ (Montney), 2005.

video clip Cliquer pour regarder

Gerry Attachie, 2005

Le Chef Gerry Attachie expliquant comment lui et la Bande ont négocié avec succès une compensation pour la perte de leur réserve RI-172, l'ancienne réserve de Montney, Hanás̱ Saahgéʔ (Doig River), 2005.

video clip Cliquer pour regarder

Madeline Davis, 2005

Madeline Davis parlant des danses des Rêveurs à Gat Tah Kwą̂ (Montney). Doig River, 2005.

video clip Cliquer pour regarder

Chants
 
Les joueurs de tambour de Doig River exécutant un chant de Gaayęą, 2004

Tommy Attachie et les joueurs de tambour de Doig River chantant « Suunéch'ii Kéch'iige » du Rêveur Gaayęą, 2004.

audio clip Cliquer pour écouter


Tommy Attachie exécutant un chant de Nááchę, 2001

Tommy Attachie exécutant un chant du Rêveur Nááchę (John Notseta), 2001.

audio clip Cliquer pour écouter


Tableau chronologique : établissement de l'abus de confiance de Montney

Photos - Gat Tah Kwą̂ (Montney):  
 

Le diaporama n'apparaît pas? Cliquer ici pour voir les photos

Fonction traditionnelle :

Gat Tah Kwą̂ s'étend juste au nord de la ville de Fort St John. Ce nom signifie « Maisons au milieu des épinettes, » et se réfère au grand nombre de tipis que les nôtres avaient ici tant avant qu'après l'arrivée des Européens sur nos terres.

Le ruisseau Montney coule à travers Gat Tah Kwą̂. Le nom de ce ruisseau, tout comme celui de la communauté rurale située aujourd'hui ici, vient du Chef Montney. Ce dernier est mort ici, en 1918, à l'âge de soixante douze ans, pendant l'épidémie de grippe espagnole qui a décimé notre peuple.

Nos terrains de danse à Gat Tah Kwą̂ s'appellent Suunéch'ii Kéch'iige, ce qui veut dire « l'Endroit où demeure le bonheur ». Des aînés comme May Apsassin, Tommy Attachie et Madeline Davis se rappellent comment les nôtres se rassemblaient ici, tous les étés, pour se courtiser, fêter les naissances, régler les problèmes politiques, retrouver leurs familles, jouer du tambour, chanter et danser.

Le Rêveur Gaayęą a nommé un de ses chants : « Suunéch'ii Kéch'iige ». Quand nos gardiens des chants exécutent ce chant maintenant, cela nous rappelle l'importance des Danses des Rêveurs qui avaient lieu ici. Gaayęą est mort à Gat Tah Kwą̂ en 1923 à cause d'une chute de cheval, et nous continuons de nous occuper de sa tombe ici et de suivre ses enseignements.

Traité N°. 8 :

En 1900, certains de nos dirigeants ont signé le Traité N° 8 à Fort St John, près de Gat Tah Kwą̂. L'afflux des chercheurs d'or qui traversaient et pillaient nos terres au moment de la ruée vers le Klondike nous a privés d'une partie de notre faune. Nos dirigeants pensaient qu'il s'agissait d'un traité de paix qui reconnaîtrait nos droits de chasse et de trappage sur ces terres.

Le traité s'engageait à que nous ayons l'usage exclusif des terres de la réserve. En 1914, des membres de la Bande des Castors de Fort St John, les ancêtres de nos nations de Doig River et de Blueberry River, ont décidé que Gat Tah Kwą̂ serait notre Réserve du fait de son importance comme lieu de rassemblement pendant l'été.

Colonialisme et perte des terres :

Nous avons continué de nous rassembler tous les étés à Gat Tah Kwą̂ jusqu'en 1945, année où le ministère des Affaires indiennes a décidé, sous la pression du directeur des terres destinées aux anciens combattants, de libérer des terres agricoles pour les donner aux anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale et a réussi à convaincre quelques-uns parmi nous de céder notre réserve. L'agent des Indiens nous a assurés que c'était vraiment dans notre intérêt et nous a promis, qu'en retour, on nous donnerait des terres plus proches de nos zones de trappage.

En 1948, le territoire de Gat Tah Kwą̂ a été divisé et distribué aux anciens combattants. On nous a obligés à nous établir à Alááʔ S̱atǫ (Petersen's Crossing) sans avoir de Réserve, et à envoyer nos enfants à l'école. En 1952, nos réserves ont été établies à Hanás̱ Saahgéʔ (Doig River) et à Blueberry River et la plupart des nôtres s'y sont installés.

Du fait de ces politiques coloniales, nous avons lentement perdu le contrôle sur la plus grande partie de nos terres. En tant qu'Autochtones, à cette époque, nous n'avions pas le droit d'utiliser légalement les avoirs de la réserve pour faire des affaires, lever des fonds pour payer un avocat ou pour voter. Passant ainsi d'une économie entièrement fondée sur des ressources à une économie monétaire, notre mode de vie s'est modifié. Nous ne nous sommes pas engagés dans l'économie monétaire sur un pied d'égalité, mais sous la protection paternaliste du ministère des Affaires indiennes et à cause d'opinions préconçues et d'une attitude raciste à l'égard des nôtres et de notre culture.

Compensation et renouveau :

Il a fallu attendre 1977 pour qu'un agent du ministère des Affaires indiennes découvre et nous déclare que les droits miniers du sous-sol de notre Réserve de Montney avaient été récupérés par ce même ministère avant la cession des terres au ministère des Anciens combattants. Il nous a dit que nous pourrions aller en cour pour demander une compensation. En moins d'un an, nos Bandes de Doig et de Blueberry ont entamé des poursuites judiciaires. Il nous aura fallu vingt années d'action en justice continuelle pour que nous puissions régler définitivement la question avec le gouvernement. En 1998, nous avons conclu un accord pour abus de confiance et perte de revenus pétroliers. Nous avons reçu 147 millions de dollars en compensation.

Gerry Attachie a été notre Chef du début à la fin de ce combat mouvementé de vingt et un ans pour obtenir justice. Écoutez-le parler de tout ce qui s'est passé.

Nous nous servons du montant adjugé par la cour en faveur du dossier Montney pour assurer un meilleur avenir aux nôtres. Nous avons investi la plus grande partie de l'argent et l'avons mis de côté au service de notre communauté. Nous en avons utilisé une partie pour construire notre nouveau centre culturel et administratif sur la Réserve de la Première Nation de Doig River. C'est de ce centre que nous surveillons le développement de nos terres et que nous revendiquons nos droits d'Autochtones et nos droits issus des traités.